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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 23:07

Le rapport Gallois sur la compétitivité constitue un ramassé parfaitement indigent de poncifs ultralibéraux. Il est aussi inutile que les précédents rapports sur le même thème parce qu’il se garde bien d’aborder les deux seuls sujets qui comptent.

D’abord celui de la monnaie. La France ne pouvant maîtriser sa politique monétaire, confiée aux technocrates de la BCE, elle est incapable d’ajuster son taux de change face aux pays qui lui livrent une concurrence déloyale. Or, comme le rappelle François Hollande lui-même, le yuan par exemple est très nettement sous-évalué par rapport à l’euro. Le président de la République peut toujours attendre un miracle : tant que la France et les autres pays européens n’auront pas retrouvé la maîtrise de leur monnaie nationale, cette situation perdurera.

Ensuite celui du libre-échange intégral. La zone euro est la zone économique du monde la plus ouverte, la seule ne se protégeant pas. On pourra toujours chercher à rendre nos entreprises plus compétitives, elles le seront toujours moins que celles de pays qui paient leurs salariés une misère et n’ont à respecter aucune norme sociale ou environnementale. Il faut protéger notre économie de cette concurrence déloyale en mettant en place, à nos frontières nationales, un protectionnisme intelligent. Quand les tartuffes de l’UMP ou du PS nous parlent maintenant d’une « Europe qui protège », ils mentent une nouvelle fois, comme ils le font depuis des décennies qu’ils promeuvent cette structure mortifère. Dans ces conditions, l’appel « au patriotisme » lancé par Louis Gallois apparaît comme une supercherie supplémentaire, visant à duper les Français.

Les dogmes sacrés de l’euro et du libre-échange intégral ne sont donc pas touchés par le rapport Gallois.

À ce titre, sa place est la suivante : la corbeille.

Ce rapport plaira à une petite caste politique qui pratique la politique de l’autruche : se cacher les yeux pour être sûr de ne jamais voir la vérité, et de ne jamais avoir à blasphémer contre la religion européiste.

Les hystériques de l’UMP qui adorent aujourd’hui ce rapport comme le rapport Attali hier, habitués à vénérer leurs idoles ultralibérales, montrent leur triste réalité : ce sont des amis du grand capital, et ils n’ont que faire de l’intérêt du peuple.

Seule Marine Le Pen dit, sur ce sujet comme sur les autres, la vérité aux Français.

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