Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Clamart National et Populaire
  • : site politique pro Marine Le Pen
  • Contact

Recherche

10 août 2013 6 10 /08 /août /2013 17:57

 

 

 

 


 La « normalitude » de Manuel Valls par Dominique Jamet

Manuel-Valls-a-Anne.-All-You-Need-Is-Love_article_landscape_pm_v8

Le 9 août 2013

Le nom, l’allure, le discours et le visage de M. Manuel Valls nous sont désormais familiers. Le moins que l’on puisse dire est que l’ancien député-maire d’Évry et candidat à la primaire socialiste, depuis qu’il a repris sur le théâtre politique le rôle de « premier flic de France » créé il y a plus d’un siècle par Georges Clemenceau avec le succès que l’on sait, la joue plutôt tragique. La mine grave, voire lugubre, l’air de ruminer en permanence une colère difficilement contenue, le costume et l’allure également empesés, la cravate et la figure sombres, raide comme une police qui aurait avalé un parapluie (la justice, de nos jours, est plus décontractée), le ministre de l’Intérieur, sur les différentes scènes de crime, de violences urbaines ou d’accidents de chemin de fer que ses obligations professionnelles l’obligent à arpenter jour après jour, y porte, à la façon de Saint-Just, son visage comme un Saint-Sacrement. Le poids des responsabilités, le choc des matraques…

Oui, mais qu’est-ce qu’il faut faire, ou plutôt qu’est-ce qu’il ne faut pas faire quand on a ou que l’on croit avoir un destin national ? De nos jours, ce n’est pas seulement pour la famille cinématographico-princière de Monaco, pour les vedettes du show-business, pour les aventuriers de l’extrême, pour les couples désunis et les amants d’un jour, pour les grands criminels et les apôtres de la charité, pour les concurrents de Koh-Lanta et les aspirants au mariage de L’Amour est dans le pré, mais pour les hommes politiques qui dans leur miroir magique voient déjà chaque matin se refléter la silhouette d’un président que Paris Match est un passage obligé.

On pouvait donc découvrir cette semaine dans le magazine people, après Ségolène Royal en jeune maman surprise au lendemain de son accouchement, après Nathalie Kosciusko-Morizet en Diane préraphaélite au bord de sa fontaine, après Nicolas Sarkozy en forçat de la route et François Fillon en père de famille, le farouche gardien de la paix publique déambulant dans les rues nocturnes de Menton, le 5 août dernier, en jean et chemise ouverte, détendu, aimable, souriant à la vie et à sa femme, la violoniste Anne Gravoin, avec qui le lecteur lambda du plus fort tirage de la presse hebdomadaire a l’honneur et le privilège de le voir échanger un langoureux baiser. Plus fort que Clemenceau, que le général de Gaulle et même que M. Lionel Jospin, le locataire de la place Beauvau n’a pas hésité à fendre enfin l’armure et à nous permettre de pénétrer à l’intérieur… de la statue du Commandeur.

Certes, je n’ai aucune raison de douter que M. Valls, dans l’intimité, soit un joyeux drille, ni qu’il soit fort épris de sa deuxième épouse, et moins encore qu’il ait toutes sorte de qualités d’esprit et de cœur qui, jusqu’à présent, nous avaient échappé. Et pourtant, je ne sais pourquoi, à regarder ces photos, si simples, si spontanées, si humaines, et qui s’inscrivent si joliment dans la suite de la campagne de communication qu’il a entreprise ces dernières semaines, on ne peut se défendre de l’impression que le locataire de la place Beauvau prenait la pose.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires