Clamart National et Populaire

Le ministre Châtel qui rêve de chambouler les rythmes scolaire dans le but (une fois de plus) de donner satisfaction à l’industrie du Tourisme en mettant des vacances par zone l’été, à l’image de ce qui a été fait pour les vacances d’hiver, afin de mieux utiliser les infrastructure, a décidé de commencer par transformer la journée de nos jeunes scolaires.

N’y voyez rien de bien nouveau, il s’agit d’une variante du vieux tiers temps pédagogique, abandonné faute de moyens, il y a bien des lustres. Monsieur Châtel a donc décidé d’envoyer les jeunes faire du sport tous les après midi. Pourquoi pas ? Encore faudrait il préciser les moyens à mettre en place ; qui encadrera, de quels lieux sportifs pourra-t-on disposer quand on sait qu’ils sont déjà notoirement insuffisants pour traiter l’ensemble du sport scolaire même lorsque celui-ci est étalé sur la journée complète. Comment financera-t-on la généralisation de cette opération à un moment  où on diminue le nombre d’enseignants, où les finances de l’Etat sont à sec et où les collectivités locales ne sont plus les moyens de se substituer à l’Etat. On est une fois de plus dans la réforme virtuelle, mais cela   l’éducation nationale  en a l’habitude.

Mais le plus grave dans cette affaire, c’est l’erreur de diagnostic. Le ministre veut renforcer le sport pour lutter contre l’absentéisme et la violence scolaire mais en vérité, une fois de plus il cherche à calmer les effets du mal mais en aucun cas il ne s’attaque aux causes.

L’absentéisme et la violence sont liés à l’incapacité à maîtriser les outils de base d’une « scolarité heureuse » : savoir lire écrire et compter. Imaginez ce que peut être une journée de 6heures de cours quand on ne comprend pas de quoi parle le professeur, quand on ne comprend pas ce qu’on lit. « Mortel grave » comme disent les élèves aujourd’hui. Et pourtant ces élèves qui n’ont pas les outils de base passent de classes en classes jusqu’à la classe de 3ème et maintenant de seconde. L’éducation Nationale ne fait plus que gérer des flux qui ont un coût financier rien de plus.

Peut être serait il temps de comprendre qu’un enfant ne peut accéder à une scolarité normale que s’il dispose des outils de l’apprentissage. Le faire passer « comme les autres » dans la classe supérieure et s’apercevoir qu’à 16ans il ne sait rien est une imposture conséquence d’un consensus entre la nomenklatura  qui nous dirige depuis 30ans.

Peut être pourrait on comprendre, un jour, qu’il faut pousser les élèves qui réussissent et aider en petits groupes ceux qui n’avancent pas.

Peut  être pourrait on comprendre qu’il ne sert à rien d’enseigner l’anglais, l’espagnol, la physique et autres à un enfant qui ne maîtrise pas sa propre langue.

Peut être pourrait on comprendre que de ne pas créer dans chaque établissement des « classes d’excellence » est un véritable gâchis pour notre pays et que de ne pas donner les moyens pédagogiques d’apprendre à lire ,écrire , et compter à chaque élève est criminel.

L’autre face de ce problème de violence est la vulgarité violente et friquée qui hante la télévision et les jeux vidéo. C’est à cela que l’école doit faire face et hélas elle ne fait pas le poids. On a laissé nos télévisions aux mains des marchands de fric et de rêve sans effort, à travers l’école la société française va en payer le prix.

Prenez garde l’école est entrain d’exploser, on ne maîtrisera bientôt plus la situation, alors s’il vous plait monsieur le ministre arrêtez les gadgets et rappelez vous que l’école de la République c’est le Mérite et la Vertu