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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 09:43

Depuis quelques jours les discours se heurtent, entre ceux qui suivent le flot de la logorrhée officielle (amalgame, stigmatisation, religion de paix, islamophobie), et ceux qui commencent à prendre du recul, à ouvrir les yeux et surtout à le dire : oui, dans les banlieues, les défenseurs du massacre ne sont pas une infime minorité ; oui, comme le 11 septembre avait soulevé la joie dans les pays musulmans, le 7 janvier parisien est célébré par eux ; oui, les terroristes sont tous musulmans – si tous les musulmans ne sont pas terroristes ; oui, le vivre-ensemble, le multiculturel sont peut-être irréalisables, si beau que soit le rêve ; oui, dans les écoles, dans les collèges, les maîtres n’en peuvent plus et les enfants juifs ont déserté les établissements publics du 9-3 ; oui, il y a des zones de non-droit ; oui, il y a des mosquées incontrôlables. Même Mme Vallaud-Belkacem avoue que « 1 élève sur 5 adhère à la théorie du complot ».

Mais on ne va pas encore jusqu’à défiler aussi en signe de solidarité avec les chrétiens massacrés par milliers, avec les femmes violées, réduites en esclavage en Afrique, au Moyen-Orient et ailleurs. On continue à pourchasser intellectuels et journalistes qui se démarquent trop (même Philipe Tesson est l’objet d’une plainte !). Mieux encore, tout en défendant la liberté d’expression pour Charlie, on censure à tour de bras, on déprogramme des films… et on continue à se féliciter de la présence de chefs d’Etat qui, revenus chez eux, bafouent toutes ces valeurs, et fouettent joyeusement. A Mulhouse, un professeur est sanctionné pour avoir montré en classe des dessins de Charlie Hebdo. Et bien entendu un graffiti sur une mosquée est plus pendable qu’un incendie dans une église et des hosties profanées.

On connaît la théorie des anthropologues Bateson et Mead, dite du double lien, qui décrit la situation de personnes soumises à deux injonctions contradictoires : Je suis aimé de ma mère qui m’attire sur ses genoux d’une part, de l’autre je ne suis pas aimé de ma mère qui, en même temps, se détourne de moi. Que faire ? Nous sommes pris dans la même contrainte : l’islam est une religion de paix et d’amour d’un côté, de l’autre l’islam tue et/ou interdit ceux qui ne reconnaissent pas qu’il est une religion de paix et d’amour. L’islam est parfaitement tolérant, mais l’islam refuse qu’on représente le prophète (et tous les êtres vivants), et a fortiori qu’on le raille. L’islam ne demande qu’à exister pacifiquement dans les pays non-musulmans d’un côté, de l’autre l’islam réclame de pouvoir vivre autrement que les citoyens de ces pays, en particulier pour la condition des femmes, et la nourriture, et l’enseignement de la biologie, de l’histoire, et le sport…
Que peut faire alors le Français moyen, l’Européen moyen pris dans cet étau : entre culpabilité, issue du christianisme et retournée contre lui, nourrie à la repentance, et révolte, quand sa raison, comme ses tripes, lui dit qu’il est abusé et trahi ? La manifestation géante des Je suis Charlie a été une catharsis en ce sens qu’elle a permis de satisfaire les deux côtés : refus de la violence islamique au nom de dessinateurs qui ne cessaient de montrer leur mépris des croyants, en gardant bonne conscience puisqu’on suivait les autorités politiques et morales, qui allaient répétant « padamalgame ».

Mais l’euphorie passée, comment continuer ? Se coucher ou sortir de la caverne ? C’est la seule question qui vaille !

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