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5 juillet 2015 7 05 /07 /juillet /2015 22:33

" Monsieur le Ministre, sans préjuger de la destination finale de cette flotte tragique, le gouvernement français prendra-t-il des mesures pour venir en aide aux passagers et atténuer des souffrances qui se révèlent, selon les dernières informations, à la limite du tolérable ? »

Cette question n’a pas été posée il y a quelques jours par un député d’EELV à Manuel Valls, mais ces quelques lignes proviennent du livre de Jean Raspail, Le Camp des Saints. Ce roman, publié pour la première fois en 1973 chez Robert Laffont, devint au fil des années un livre prophétique, impressionnant par sa vision futuriste et sa clairvoyance. Bien évidemment, les bien-pensants à l’époque passèrent sous silence l’ouvrage. Pourtant, quarante-cinq ans avant tout le monde, lui seul comprit qu’un jour les peuples du tiers monde déferleraient sur l’Europe et que cette invasion, si elle devait être pacifique, serait abrasive pour notre civilisation. Mais plus que cette tragédie, il posait à l’avance aux gouvernants la question fondamentale, celle sur la volonté de résister à des valeurs, des coutumes, des religions qui ne sont pas les nôtres : « Que ferez-vous quand une armée de gueux sans armes se présentera aux frontières du pays ? Une armée redoutable non par ses armes mais par sa masse qui ne fera que croître chaque année un peu plus ? » Hélas, il savait la réponse.

Actuellement, la réalité dépasse la fiction. Raspail n’a plus à démontrer son côté visionnaire et sa justesse d’analyse. Érythréens, Somaliens, Libyens, Soudanais… Ils sont des dizaines de milliers et bientôt des centaines de milliers à espérer un avenir meilleur en traversant la Méditerranée. Même s’ils ne sont pas originaires des Indes, Raspail avait compris que ce flux ne serait pas renvoyé dans leur pays d’origine par manque de courage de notre classe politique. Un tel auteur aurait dû être encensé pour ces prévisions avant-gardistes. Aujourd’hui, il devrait être invité par toutes les chaînes de télévision, venir s’exprimer sur toutes les radios du système et faire la une des tabloïds.

Mais non. Rien. Le silence, quelques lignes lors de la réédition de l’ouvrage en 2011, puis le néant. Pour les médias, il est plus approprié de faire des ronds de jambes à un BHL qui est en partie responsable du flux migratoire partant de Libye, ou à une Caroline Fourest, qui proposa de défendre les djihadistes attaqués par le régime de Kadhafi. En URSS, Soljenitsyne fut expulsé. En France, on a trouvé mieux qu’expulser Raspail : on l’a bâillonné en ne l’invitant pas dans les médias. Aussi le Français moyen ne sait pas qui est Jean Raspail comme il ne connaît rien du livre annonciateur qui bouleversa, il y a un demi-siècle, la dimension des flux migratoires. Par contre, il sait tout de l’idylle de Hollande avec Julie Gayet, il sait tout sur Zahia ou sur Zlatan Ibrahimović.

Jean Raspail vient d’avoir quatre-vingt-dix ans, il est un écrivain hors normes par sa finesse de langue, par son style et son sens du sacré, par ses chroniques de voyages et par ses visions apocalyptiques. Pourtant, il n’a jamais été et ne sera jamais admis à l’Académie française et n’a aucune chance d’être un jour au Panthéon. Bon anniversaire quand même, Monsieur Raspail !

J.-P. Fabre Bernadac

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