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11 juillet 2015 6 11 /07 /juillet /2015 11:26

~~ Trente ans après la signature des accords de Schengen, les Européens sont amers. L’immigration de masse n’a cessé de progresser dans une Europe plombée par le chômage et l’essoufflement économique. Aujourd’hui, ils n’en veulent plus : d’après un sondage IFOP pour Le Figaro, 33 % des Britanniques, 59 % des Néerlandais, 56 % des Italiens et 53 % des Allemands se déclarent favorables à la suppression de l’espace Schengen. Mais ce sont les Français qui manifestent la plus grande exaspération, avec un chiffre de 67 %, soit près de sept sur dix ! Une tendance qui transcende les clivages politiques, puisqu’elle rassemble 77 % des républicains, 89 % des frontistes mais aussi 53 % des socialistes. Seuls les écologistes restent résolument attachés, à 60 %, à l’absence de frontières. Un ras-le-bol prévisible, alors que les demandes d’asile en Union européenne ont bondi de 58 % en cinq mois, et que les clandestins maritimes déferlent sans relâche. 800 ont encore été secourus par les garde-côtes transalpins vendredi. Depuis le début de l’année, les côtes italiennes et grecques ont vu accoster respectivement 70.000 et 77.000 d’entre eux. Les pays sont saturés.

Le nouveau gouvernement danois entend fermer ses frontières avec l’Allemagne et la Suède. À Calais, où le problème est dramatique, 150 migrants ont encore pénétré dans l’Eurotunnel ce week-end pour tenter de gagner le Royaume-Uni. Certains périssent en essayant de s’accrocher à des trains en marche. Les campements sauvages prolifèrent : à Dijon, une centaine de clandestins squattent les anciens locaux des Restos du Cœur ; à Paris, ils se réinstallent sur le site de la Halle Pajol, dans le 18e arrondissement, déjà évacué en juin. Une partie d’entre eux refusent d’aller dans les centres d’hébergement durable qui leur sont proposés.

Par chance, il se trouve toujours des âmes charitables pour en vouloir encore plus, pour nous expliquer comment gérer cet imbroglio inextricable et nous prodiguer leur précieuse expertise. 222 artistes et intellectuels réels ou supposés, d’Omar Sy à IAM, en passant par Virginie Despentes, Juliette Binoche, Ariane Mnouchkine, Bruno Podalydès (bref, que des gens très en phase avec les galères quotidiennes des Français), ont adressé à Anne Hidalgo une pétition pour dénoncer le sort réservé aux migrants et exiger la création du centre d’accueil promis par le maire de Paris. On ne saurait trop leur suggérer de contribuer à son financement. Autoproclamés « personnalités du monde de la culture attachées à l’idéal d’accueil incarné par la France et la ville de Paris […] profondément choquées par ce traitement indigne des valeurs de notre République », ils sont « bouleversés par ces situations inhumaines qui font honte à la tradition humaniste dont se réclame notre gouvernement ». Pas suffisamment, toutefois, pour accueillir chez eux les femmes et nourrissons à la rue qui semblent tant les émouvoir. Étonnant, non ? Cette indignation médiatique de la branchitude parisienne n’est qu’un énième coup de hache dans la fracture béante qui sépare la France qui trime en silence – celle des précaires, de la périphérie, des petites entreprises – et le microcosme de l’intelligentsia subventionnée qui prétend continuer à imposer des idéologies déconnectées de la réalité propres à hérisser le plus grand nombre. Avec ou sans quotas, les Français n’ont pas envie d’accueillir 9.100 réfugiés supplémentaires, ils veulent retrouver leurs frontières, leur pouvoir d’achat et leur identité.

Eloïse Gloria

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