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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 09:47

Revoilà le ni-ni. Curieuse ritournelle que l’on penserait tirée d’une comptine enfantine, avec « Même pas peur » et « T’es pas cap’ ». Eh bien justement, si ! On est cap’.

On est cap’ de voter à droite lorsque l’on est de droite et que la gauche au pouvoir depuis plus de deux ans et demi nous administre chaque jour la preuve de son incompétence souvent, et parfois de sa nuisance.

On est cap’ de chahuter ceux dont le seul horizon politique a la forme d’une courbe de sondage, et qui tiennent en équilibre instable entre deux instituts de bord opposé.

On est cap’ de faire un choix, en partant du principe que tout n’est jamais tout noir ou tout blanc.

On est cap’ de dire que les extrêmes se valent et qu’il n’y a pas plus de raison, à droite, de se boucher le nez en parlant du FN qu’il n’y en a, à gauche, de se détourner en parlant du Front de gauche.

On est cap’ de trouver curieux que le parti au pouvoir courtise Mélenchon et que l’opposition n’aurait pas le droit de discuter avec Marine Le Pen.

On est cap’ de flairer que la France, la vraie, pas celle des palais nationaux ou de Saint-Germain-des-Prés, envoie des messages très clairs et tonitruants depuis deux ans, et cap’ de penser triste l’attitude de ceux qui font la sourde oreille pour ce qu’ils croient être une stratégie électorale.

On est cap’ d’être du côté de ceux qui en ont assez qu’on leur casse leurs enfants, leurs familles, leur moralité, leur vie et, par-dessus le marché, qu’on leur casse les pieds avec des trucs dont 99 % des gens se contrefoutent absolument, comme le genre, et tout ceci, dans ce qui semble une très grande indifférence.

On est cap’ de vouloir que la politique se grandisse, que l’enseignement enseigne, que la sécurité sécurise, que l’économie embauche, que notre pays retombe enfin sur ses pieds au lieu de danser je ne sais quelle java.

On est cap’ de prononcer des mots qui valent immédiatement l’opprobre ou l’infamie – immigration, islam – pour échafauder des solutions plutôt que de glisser tout cela sous le tapis en pensant que d’autres s’en occuperont ou que cela se règlera tout seul.

Quelqu’un a dit, un jour : « Un politicien travaille pour la prochaine élection ; un homme d’État, pour la prochaine génération. » Dans cette expérience de laboratoire qu’est l’élection du Doubs, dimanche prochain, on peine à entendre, à droite, le discours d’un homme d’État…

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 15:56

Mirroir, petit miroir magique, dis-moi que je suis toujours la plus belle… Eh bien non, Majesté. Depuis les élections européennes de mai dernier, le « premier parti d’opposition », ce n’est plus l’UMP, c’est le Front national. Une foucade, une tocade, un mouvement d’humeur ? Toutes les enquêtes d’opinion vont dans le même sens: les élections départementales de fin mars devraient confirmer et même accentuer ce qui apparaît donc comme une tendance lourde. Le Front national y est donné de nouveau en tête, et de loin, autour de 30% des suffrages exprimés.

Et dans deux ans et demi ? Allez savoir. En tout cas, à en croire le sondage publié avant-hier dans Marianne, si l’on votait aujourd’hui non pas dans le seul département du Doubs pour y donner un remplaçant à M. Moscovici mais dans la France entière pour élire le président de la République, Marine Le Pen, en recueillant de 29 à 31% des votes, suivant les cas de figure, distancerait nettement tous ses rivaux. Face à la présidente et candidate du Front national, Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé, pour l’UMP, et Manuel Valls, pour le Parti socialiste (à supposer bien sûr que le P.S existe toujours en 2017, que M. Valls soit toujours étiqueté socialiste et que son parti l’ait désigné) plafonnent chacun à 23%. Quant à M. Hollande, tout requinqué qu’il est depuis le début de l’année, il n’obtiendrait que 21% des voix. Tous derrière et elle devant, comme dans le poème de Francis Jammes mis en musique par Brassens.

La leçon de ces chiffres est claire: alors que Marine Le Pen, qui n’aura pas de concurrents dans son parti, semble assurée d’être présente au second tour, il n’en est pas de même des représentants des deux grands et vieux partis traditionnels. Celui qui sera sorti vainqueur de la compétition au sein de son propre camp devra ensuite livrer une bataille de chiens à son adversaire « républicain » s’il veut se qualifier pour la finale. Il s’ensuit que, dès lors que l’investiture de l’UMP ou du le P.S. n’en est plus la garantie, ils devront tout faire pour aboutir à une candidature unique de la gauche ou de la droite. Le temps n’est plus où Lionel Jospin croyait pouvoir négliger les petits candidats qu’étaient Chevènement, Christiane Taubira ou Dominique Voynet, le temps n’est plus où le R.P.R. était assez fort pour ne pas redouter une candidature centriste.

Marine Le Pen, forte de sa confortable avance du premier tour sur des compétiteurs qui font désormais figure de challengers, serait-elle donc en position de l’emporter ? En aucun cas, et ceci quel que soit son adversaire. Manuel Valls, avec 61%, Alain Juppé, avec 60%, Nicolas Sarkozy avec 57% et même François Hollande avec 55% (51% seulement suivant un autre sondage) la coifferaient, plus ou moins facilement, sur le poteau…

On verrait donc, une fois de plus, au nom du Front républicain et de la défense des valeurs de la démocratie par ceux pour qui elle n’est qu’un mot, se constituer une fois encore l’union de la droite et de la gauche parlementaires, on verrait donc, toute honte bue, les notables socialistes et les notables conservateurs, avouer que ce qui les rapproche prime sur ce qui les sépare et étaler au grand jour leur complicité ? Il est de fait qu’aujourd’hui, en 2015, la France qui désire l’accession du Front national au pouvoir est moins nombreuse que la France qui ne la souhaite pas ou qui n’en veut à aucun prix. C’est d’ailleurs pourquoi les apprentis-sorciers qui s’accrochent au pouvoir ou qui aspirent à y revenir voient en Marine Le Pen à la fois leur pire cauchemar et leur dernière chance. Mais qu’en sera-t-il en 2017 ?

La Grèce hier a renvoyé dos à dos la Nouvelle démocratie et le PASOK, l’un et l’autre discrédités et faillis. L’Espagne, demain, dira sa lassitude de la fausse alternance entre le Parti socialiste et le Parti populaire. La question qui se pose dès aujourd’hui en France est de savoir si nous approchons nous aussi du point de bascule, celui à partir duquel une majorité hait à ce point les gens en place qu’elle cesse d’avoir peur de ceux qui pourraient les remplacer. Dominique JAMET

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27 janvier 2015 2 27 /01 /janvier /2015 12:14
Vendredi 23 avril 2010

 

Ca y est, la Grèce a demandé l’Aide de l’UE et du FMI. Les « experts vont prendre en main son destin. Gageons que les prochains mois vont être terrible, les experts de l’UE et les « Terminators » du FMI vont administrer la purge. Strauss-Kahn vient de déclarer qu’il fallait baisser les salaires en Grèce, si c’est un des favoris socialistes qui le dit !!!

Trois évènements ont accéléré la décision du gouvernement grec ces derniers jours. Depuis le début de la semaine, les taux d'intérêt sur la dette grecque ne cessent de battre des records, empêchant Athènes de recourir au marché dans un avenir proche. Jeudi, l'institut européen de la statistique, Eurostat, a révisé à la hausse le déficit budgétaire grec pour 2009 et a réitéré ses doutes sur les statistiques nationales. Enfin, dans la foulée, l'agence de notation Moody's a dégradé la note grecque.

Les marchés ont réagi positivement, la Bourse d'Athènes était en hausse vendredi en milieu de journée, gagnant 3,77%. En fin de matinée, Londres gagnait 0,93%, Paris 0,82% et Francfort 1,25%. L'écart entre les obligations grecques et allemandes s'est resserré de 9 points de base immédiatement après l'annonce, à 534 pdb, contre 609 pdb à la clôture jeudi.

Oui les marchés sont satisfaits ce sont les contribuables européens qui vont payer la note . Les marchés pourront continuer à spéculer et à engranger les bénéfices.

Prochaines cibles : Portugal ? Espagne ? Italie ?

 

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25 janvier 2015 7 25 /01 /janvier /2015 17:44

’Etat Islamique (EI) a pris le contrôle de pratiquement toutes les zones de départ des migrants, a averti un homme politique libyen de premier plan.

S’adressant à des journalistes italiens au cours du Forum économique mondial de Davos, l’ancien ministre des Finances libyen Ali Tarhouni, actuellement président de l’Assemblée constituante de la Libye, a affirmé que l’UE sous-estime le risque d’infiltration de militants de l’EI en Europe, cachés parmi les réfugiés.

L’ancien ministre a dit que l’EI gère efficacement les passages de migrants, et le risque de militants infiltrant les côtes de l’Europe en se cachant parmi les réfugiés est négligé par l’UE. « L’Europe a sérieusement sous-estimé la possibilité que des militants s’infiltrent  à Lampedusa, en Sicile ou à Malte, » a-t-il dit. « Les risques augmentent à un rythme spectaculaire. »

M. Tarhouni a déclaré aux journalistes à Davos que les militants de l’EI, qui ont pris le contrôle de la ville orientale de Derna en Libye l’année dernière, se déplacent vers l’ouest et prennent des points d’appui tout au long de la côte libyenne. Selon les rapports, ils ont progressé sur Sabrata et Harat az Zawiyah, bien que, au moins pour l’instant, ils aient contourné Tripoli.

Le politicien libyen a expliqué que la plupart des bateaux de migrants qui quittent la Libye pour l’Europe partent de cette partie du littoral. «Cette région a sombré dans l’anarchie, un terreau idéal pour les contrebandiers, trafiquants d’êtres humains et des militants islamistes. La police et l’armée ne s’aventurent plus dans ces régions », a-t-il dit.

M. Tarhouni a également averti que l’EI lorgne vers les pays voisins de la Libye – l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie – dans le but d’élargir son califat.

Plus tôt cette semaine, lors d’une réunion de la coalition anti-EI à Londres, le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni a également averti du risque d’infiltration par des militants islamistes. Il a affirmé que les services de sécurité italiens ont été mis en garde contre le risque et fonctionnent bien, même si cela ne signifie pas que le niveau de menace doit être abaissé. « Ce serait une grave erreur si un pays démocratique ignore la possibilité que des militants armés de kalachnikovs se cachent derrière les bateaux de migrants abordant les côtes d’Europe », a-t-il dit, cité par Direttanews.it.

Cependant, selon d’autres rapports, M. Gentiloni est revenu plus tard sur sa déclaration et a insisté sur le fait que les terroristes ne risquent pas de traverser la Méditerranée sur des embarcations de fortune. Il dit que la menace du terrorisme ne doit pas être confondu avec le phénomène de la migration. « Demander de suspendre les opérations de sauvetage en mer ne serait pas seulement une erreur politique mais aussi moral. »

Le ministre italien des affaires intérieures, Angelino Alfano, n’a pas exclu la possibilité d’infiltration par des terroristes, mais a déclaré que les forces de sécurité de l’Italie surveillent tous les moyens qui peuvent être utilisés par les extrémistes. Toutefois, M. Alfano a dit que ce n’était pas en réaction au risque d’infiltration, mais parce que le niveau de menace était déjà élevé, surtout après les attentats de Paris.

D’autre part, Matteo Salvini, le secrétaire fédéral du parti anti-immigration italien Ligue du Nord, a déclaré cette grave question devrait être discutée au Parlement italien, ainsi que par les membres de la mission Triton [opération de secours aux migrants, NDT]. D’autres politiciens ont affirmé avoir mis en garde les autorités contre cette menace pendant un certain temps, sans avoir été écoutés.

Des missions comme Frontex, affirmaient-ils, qui amènent des milliers de migrants chaque année, peuvent avoir élevé le risque. Ils ont également accusé M. Gentiloni de dire la véritéseulement maintenant, après avoir ignoré la situation pendant des mois.

Certains politiciens ont également noté que, en dehors de la menace de l’EI, qui a maintenant un pied en Libye, il y a d’autres groupes qui sont de plus en plus forts, comme Boko Haram au Nigeria et Al-Qaida dans la Péninsule arabique.

Il y a eu un certain nombre de débarquements de migrants en Sicile et en Calabre ces derniers jours. Les autorités maltaises ont enregistrés quelques 80 migrants cette semaine.

Traduction Fdesouche

The Malta Independant

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23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 17:58

Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

Le traité transatlantique avec son nivellement des normes vers le bas, sa proposition de justice privée pour les multinationales et bien d’autres mesures dangereuses a été sans cesse dénoncée par Marine Le Pen et le Front National au Parlement Européen et en Commission du Commerce Internationale.

Après des mois de discours tièdes de compromis des parlementaires européens face à une Commission Européenne dictatoriale, un semblant de réveil a eu lieu mercredi 21 janvier.

Les parlementaires de la Commission Commerce International se sont « rebellés » en expliquant à la Commission Européenne qu’ils adorent toujours autant le libre-échange mais que la baisse des normes et la justice privée sont un peu dures à avaler et surtout à justifier devant les citoyens. La Commission Européenne a pour une fois baissé la tête et accepté les remarques des Parlementaires.

Il est vrai que de plus en plus de citoyens s’opposaient à ce traité : 97% des 150.000 citoyens et 500 ONG s’étant exprimés à la demande de la Commission s’étaient déclarés opposés au mécanisme de justice privée du traité transatlantique.

Les Européistes béats ont senti qu’ils allaient un peu loin et que leurs électeurs se rebellaient. Ils ont légèrement plié.

Cependant, leur doctrine reste intacte : du libre-échange toujours plus de libre-échange alors que les Français y sont majoritairement opposés. Comme l’a expliqué l’ancien maître de l’OMC Pascal Lamy mercredi matin, les droits de douane sont maintenant proches de 0, plus de mondialisation signifie donc une harmonisation des normes sur toute la planète.

Les députés européens du Front National défendent et continueront à défendre le peuple français au Parlement Européen comme ils s’y sont engagés. La bataille contre le libre-échange absolu et la justice privée pour les multinationales, la défense des normes, des valeurs et du modèle français sont et resteront la priorité du Front National

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 15:16

Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

Dans sa conférence de presse sur la sécurité, Manuel Valls a fait un hors-sujet magistral au regard de la gravité de la situation, en consacrant 30 minutes pour presque rien.

Les quelques moyens supplémentaires annoncés sur trois ans sont très en dessous des besoins réels de notre sécurité publique, après des années de réductions massives sous les mandats de Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Cet effort que le Premier ministre ose qualifier de « sans précédent » ne constitue que des redéploiements de crédits déjà prévus et ne représente que la moitié de ce que l’Etat va verser à Ecomouv ! Il aurait fallu un véritable plan pour redonner à la sécurité, à la justice et au renseignement, les moyens considérables qui ont été supprimés depuis Nicolas Sarkozy.

En outre, Manuel Valls passe totalement à côté du sujet en n’ayant pas un mot sur les problèmes de fond qui forment le terreau du fondamentalisme et le facilite : absence de frontières et espace Schengen, immigration massive et communautarisme, politique étrangère complice des financeurs de l’islamisme.

Ces sujets doivent pourtant être au cœur du grand débat national que Marine Le Pen vient de demander au Président de la République.

S’il n’était pas avec l’UMP dans une profonde impasse idéologique qui l’empêche de voir le réel et de dire non à l’Union européenne, Manuel Valls aurait annoncé ce matin :

– la restauration des frontières nationales et la fin de Schengen ;

– l’arrêt de l’immigration ;

– l’expulsion des étrangers radicalisés dont il a parlé, et non leur simple surveillance, quand elle est faite… ;

– la déchéance de la nationalité pour les binationaux djihadistes, et non une énième mission administrative, cette fois sur l’indignité nationale ;

– la tolérance zéro par l’application des peines et la suppression des remises automatiques de peines.

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 09:21

Leurs origines familiales n’avaient pas suffi à protéger Alain Finkielkraut ou Eric Zemmour des accusations les plus violentes et les plus saugrenues. En dépit de son immense talent de romancier et de sa totale allergie à tout engagement, notamment politique, Michel Houellebecq est depuis peu désigné par la grande famille des gens comme il faut à la vindicte publique. Tous trois ont rejoint sur la liste noire des infréquentables Richard Millet, Renaud Camus, Alain de Benoist, Elisabeth Lévy ou Ivan Rioufol. Philippe Tesson avait jusqu’à présent échappé à la vigilance des chasseurs de sorcières. Il devait ce privilège aussi bien à la singularité de son parcours qu’à celle de sa personnalité.

Journaliste, et rien d’autre que journaliste, Tesson bénéficiait du réseau de connaissances et d’amitiés qu’il a tissé au long de plus d’un demi-siècle d’une vie entièrement consacrée à sa profession. Il est peu de « grandes plumes » contemporaines qui n’aient débuté ou transité par le légendaire Combat ou par Le Quotidien de Paris, les deux journaux dont il fut le rédacteur en chef, le directeur et l’animateur entre 1960 et 1994. Il n’est aucun connaisseur de la presse écrite qui ne garde la nostalgie du climat de liberté, de diversité, d’attachement au pluralisme de l’expression et de la pensée qui firent, tant qu’il en fut l’âme et le patron, l’originalité de ces deux titres. Les centaines de milliers de bonnes gens qui les regardaient de loin, je veux dire sans les acheter, n’en déplorèrent pas moins, et le plus sincèrement du monde, leur disparition. Ainsi va la vie.

Redevenu simple pigiste dans des journaux qui ne lui appartenaient pas, Philippe Tesson n’a cessé depuis vingt ans, sans jamais manifester la moindre amertume, d’y déployer, comme sur les plateaux de télévision ou de radio où il est régulièrement invité, une inlassable activité. Acrobatique funambule, impulsif, incisif, léger, charmeur, spirituel, mais surtout, mais d’abord, mais avant tout inclassable et indépendant, il restait l’inlassable danseur de corde de l’actualité à qui l’on pardonnait tout, bien que, de notoriété publique, il fût considéré comme un homme « de droite ». Ses rides d’expression et son regard pétillant avaient accentué sa saisissante ressemblance avec Voltaire. Il est de pires références. L’âge venu, du moins s’il faut en croire l’état-civil auquel il ne cessait d’apporter le plus insolent et le plus quotidien des démentis, il faisait figure de saint patron d’un journalisme à l’ancienne où l’on mettait du style non seulement dans ses écrits mais dans sa vie.

L’immunité de Philippe Tesson a pris fin le 13 janvier 2015, lorsque, sur Europe 1, dans le cours d’un débat qui tournait autour des légères infractions à l’ordre public commises ces derniers temps par des fans de Mahomet, il s’est emporté jusqu’à dire : « Ce ne sont pas les musulmans qui amènent la merde ? » Interrogation apparemment scandaleuse dans un pays où il est bien entendu qu’il n’existe aucun lien entre les musulmans et l’islam, entre l’islam et les islamistes, entre les islamistes et le terrorisme, entre le terrorisme et l’assassinat de dix-sept innocents.

Certes, en d’autres temps, et sous d’autres climats, une telle assertion aurait seulement relancé la discussion. Tel aurait pu approuver totalement, tel autre contester absolument, un troisième faire valoir que si tous les terroristes sont musulmans, tous les musulmans ne sont pas terroristes… Nous n’en sommes plus là. À peine l’émission terminée, un quidam outré portait plainte (!), de bonnes âmes sommaient la radio de la rue François 1er et Le Point d’interdire le fautif de plume et de parole, le Conseil supérieur de l’audiovisuel était saisi, et le Parquet, enfin, ouvrait une enquête préliminaire pour « incitation à la haine raciale », une imputation doublement étonnante.

Il est en effet pour le moins surprenant, dans un contexte où l’on nous affirme constamment que le concept de race est une invention du racisme, que des magistrats, confondant race et religion, semblent considérer que les musulmans ont une morphologie ou une couleur particulières.

Il est surtout choquant que le cadre de la liberté d’expression, menacée par des tueurs fanatiques, mais garantie par la Déclaration des droits de l’homme, la Constitution, la loi, solennellement réaffirmée par le président de la République, ne cesse dans les faits de se rétrécir. Des propos comme celui de Philippe Tesson, tenus journellement dans le privé, à tort ou à raison, par des millions de Français, doivent-ils être attaqués, poursuivis et éventuellement condamnés par la justice ? Tout est possible quand Arno Klarsfeld, pour avoir énoncé la triste évidence d’un nouvel antisémitisme, se voit accuser d’avoir porté atteinte « à l’honneur et à la considération de la jeunesse des banlieues ».

La France qu’on nous fabrique au nom de la paix sociale serait-elle ce pays où, pourvu que l’on ne parle « ni de l’autorité ni de la politique ni de la morale ni des gens en place ni de personne qui tienne à quelque chose, on peut tout imprimer sous l’inspection de deux ou trois censeurs » ? Rien n’aurait donc changé depuis Le Mariage de Figaro ?

Il est évidemment plus facile de réprimer les libres propos d’un homme libre que d’empêcher des massacreurs de transformer une salle de rédaction en boucherie.

Dominique Jamet

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 09:43

Depuis quelques jours les discours se heurtent, entre ceux qui suivent le flot de la logorrhée officielle (amalgame, stigmatisation, religion de paix, islamophobie), et ceux qui commencent à prendre du recul, à ouvrir les yeux et surtout à le dire : oui, dans les banlieues, les défenseurs du massacre ne sont pas une infime minorité ; oui, comme le 11 septembre avait soulevé la joie dans les pays musulmans, le 7 janvier parisien est célébré par eux ; oui, les terroristes sont tous musulmans – si tous les musulmans ne sont pas terroristes ; oui, le vivre-ensemble, le multiculturel sont peut-être irréalisables, si beau que soit le rêve ; oui, dans les écoles, dans les collèges, les maîtres n’en peuvent plus et les enfants juifs ont déserté les établissements publics du 9-3 ; oui, il y a des zones de non-droit ; oui, il y a des mosquées incontrôlables. Même Mme Vallaud-Belkacem avoue que « 1 élève sur 5 adhère à la théorie du complot ».

Mais on ne va pas encore jusqu’à défiler aussi en signe de solidarité avec les chrétiens massacrés par milliers, avec les femmes violées, réduites en esclavage en Afrique, au Moyen-Orient et ailleurs. On continue à pourchasser intellectuels et journalistes qui se démarquent trop (même Philipe Tesson est l’objet d’une plainte !). Mieux encore, tout en défendant la liberté d’expression pour Charlie, on censure à tour de bras, on déprogramme des films… et on continue à se féliciter de la présence de chefs d’Etat qui, revenus chez eux, bafouent toutes ces valeurs, et fouettent joyeusement. A Mulhouse, un professeur est sanctionné pour avoir montré en classe des dessins de Charlie Hebdo. Et bien entendu un graffiti sur une mosquée est plus pendable qu’un incendie dans une église et des hosties profanées.

On connaît la théorie des anthropologues Bateson et Mead, dite du double lien, qui décrit la situation de personnes soumises à deux injonctions contradictoires : Je suis aimé de ma mère qui m’attire sur ses genoux d’une part, de l’autre je ne suis pas aimé de ma mère qui, en même temps, se détourne de moi. Que faire ? Nous sommes pris dans la même contrainte : l’islam est une religion de paix et d’amour d’un côté, de l’autre l’islam tue et/ou interdit ceux qui ne reconnaissent pas qu’il est une religion de paix et d’amour. L’islam est parfaitement tolérant, mais l’islam refuse qu’on représente le prophète (et tous les êtres vivants), et a fortiori qu’on le raille. L’islam ne demande qu’à exister pacifiquement dans les pays non-musulmans d’un côté, de l’autre l’islam réclame de pouvoir vivre autrement que les citoyens de ces pays, en particulier pour la condition des femmes, et la nourriture, et l’enseignement de la biologie, de l’histoire, et le sport…
Que peut faire alors le Français moyen, l’Européen moyen pris dans cet étau : entre culpabilité, issue du christianisme et retournée contre lui, nourrie à la repentance, et révolte, quand sa raison, comme ses tripes, lui dit qu’il est abusé et trahi ? La manifestation géante des Je suis Charlie a été une catharsis en ce sens qu’elle a permis de satisfaire les deux côtés : refus de la violence islamique au nom de dessinateurs qui ne cessaient de montrer leur mépris des croyants, en gardant bonne conscience puisqu’on suivait les autorités politiques et morales, qui allaient répétant « padamalgame ».

Mais l’euphorie passée, comment continuer ? Se coucher ou sortir de la caverne ? C’est la seule question qui vaille !

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 16:17

16/01/2015 – FRANCE (NOVOpress)
“Le pied ne lui a pas glissé dans le sang”, concède Éric Zemmour à propos de François Hollande. “Il a fait les gestes et dit les mots qu’il fallait. Pour une fois, le Président a été Président”, poursuit-il.

Pour Éric Zemmour, François Hollande a donné à la fois du “nous punirons les assassins” et “pas d’amalgame”. Il poursuit : “La main droite qui ignore ce que fait la main gauche : des années de synthèse à la tête du PS lui ont enfin été utiles. La séquence a été réussie”.

Tout va bien. Sauf qu’il y a le jour d’après. Alors que Al-Qaida et le califat islamique fêtent leur glorieux martyr et annoncent de nouvelles actions contre la France, “comment désarmer nos ennemis redoutables alors que nous continuons à bombarder en vain les territoires conquis par Daesh ?”, interroge Éric Zemmour.

“Quand François Hollande sortira de sa bulle flatteuse de père de la Nation, il retrouvera toutes les contradictions politiques qui le dépassent et le précèdent”, prédit Éric Zemmour. Avant de conclure : “Il n’a aucune intention ni aucun moyen de les résoudre


 

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11 janvier 2015 7 11 /01 /janvier /2015 12:14

Trois fanatiques bien armés, bien entraînés et déterminés à répandre la mort quitte à y perdre la vie ont fait, en deux jours, dix-sept victimes. Ils ont payé leurs crimes. Mais les spécialistes nous apprennent qu’à ce jour, rien qu’en France, il existe entre mille et cinq mille individus de cet acabit, dont quelques centaines susceptibles de passer à tout moment à l’action. Ils précisent que si l’on voulait suivre à la trace tous ceux qui ont été dûment repérés comme potentiellement dangereux, à raison de vingt-cinq à trente personnes par suspect se relayant en permanence, il faudrait affecter à cette tâche de trente mille à cent cinquante mille fonctionnaires. Il n’en est évidemment pas question. Au demeurant, ficher et surveiller ne suffit pas. Nous venons, hélas, d’en avoir une démonstration éclatante. Aussi bien les frères Kouachi qu’Amédy Coulibaly étaient inscrits sur la liste noire non seulement des services français mais de services étrangers, qui n’étaient autorisés à agir ni les uns ni les autres. La première urgence, à la lumière sinistre des événements qui se sont déroulés cette semaine et de ceux dont on nous menace, est donc de mettre préventivement dans l’impossibilité de nuire loups solitaires ou loups chassant en meute, Français de souche ou Français de papiers, fraîchement convertis ou endurcis dans l’extrémisme, tous les membres identifiés des cellules et des réseaux plus ou moins dormants de l’Internationale de la Terreur verte.

Il incombe ensuite aux pouvoirs publics de rétablir l’ordre dans les quartiers, les cités, les « territoires » qu’ils ont abandonnés. Les réactions et l’attitude de certains habitants de ces zones de non-droit interdisent de continuer à fermer les yeux sur une situation parfaitement connue des responsables politiques et vécue, c’est-à-dire subie, par ceux qui, n’ayant d’autre issue, ont le malheur d’y cohabiter. Il n’est pas admissible que médecins, infirmiers, chauffeurs de taxi, postiers, livreurs, personnes isolées ne puissent plus circuler, exercer, travailler sur des terres où les voyous, les délinquants, la pègre et la charia imposent leurs lois. Il n’est pas tolérable que gendarmes et policiers, comme ils ont pu le vérifier lors des « opérations » de ces derniers jours, soient condamnés lorsqu’ils s’y aventurent à essuyer quolibets, insultes, crachats, menaces, jets de pierre en attendant mieux. La peur doit changer de camp. Il est encore possible d’entamer et de réussir la reconquête de ces terrains inondés. Le plus élémentaire des devoirs de l’État est d’assurer la libre circulation, la protection et la sécurité des citoyens paisibles et, d’abord, des plus faibles, des plus vulnérables. Aussi bien, en l’espèce, ne sont-ce pas les moyens qui font défaut, mais la volonté.

Ceci vaut pour l’intérieur. Mais si nous élargissons notre champ de vision, nous constatons que de vastes régions d’Asie et d’Afrique, tombées sous le contrôle de l’islamisme le plus obscurantiste et le plus sanglant, sont devenues les bases arrière où se forment et d’où nous reviennent les commandos d’élite du terrorisme. Les interventions maladroites, mal pensées, mal conduites et malvenues de l’Occident ont semé au Moyen-Orient le désordre et récolté le chaos, né de la destruction d’États et de régimes dont on s’aperçoit un peu tard qu’ils étaient un rempart efficace contre les entreprises des fous de Dieu. Renoncer aujourd’hui à les contrecarrer serait une lâcheté et une défaite. Nous nous en accommoderions comme de tant d’autres. Mais il se trouve que notre faiblesse ne nous protégerait pas contre ceux qui ont déclaré la guerre à notre civilisation, à notre monde. Notre honneur et notre intérêt allant dans le même sens, nous n’avons pas le choix, et c’est peut-être tant mieux.

Dans un premier temps, nous devons sommer la Turquie, le Pakistan, les Émirats et l’Arabie saoudite de choisir clairement et définitivement leur camp.

Dans un deuxième temps, les États-Unis et l’Union européenne doivent unir leurs forces et constituer avec l’Iran des mollahs, avec la Russie de Poutine et même avec la Syrie de Bachar la grande coalition qui balaiera l’insurrection mortifère et rétrograde qui implante et exporte le règne de la peur.

Dans un troisième temps, la garantie solennelle, par tous les membres de la coalition, de l’existence d’Israël à l’intérieur des frontières que lui a reconnues l’ONU doit amener le gouvernement israélien à évacuer les territoires qu’il occupe sans droit et qu’il a annexés de fait et, en crevant l’abcès qui empoisonne tout le Moyen-Orient, priver la contre-révolution islamiste de l’alibi et de l’argument qui la justifient et qui assurent le recrutement de ses troupes.

Le monde libre a vaincu le totalitarisme nazi. Le monde civilisé a les moyens d’en finir avec ces fantoches sanglants que sont Daech, Boko Haram, Al-Qaïda au Yémen et de les faire disparaître comme un mauvais cauchemar ou comme ces vampires qui se décomposent quand le jour se lève. Encore faut-il le vouloir.

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